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Ego Or Not
6 janvier 2005

Enfants surdoués, et les adultes ?

Beaucoup utilisent le blog afin d'extérioriser leurs craintes ou de mettre à plat leurs soucis et angoisses. Le but n'est pas d'être lu, d'ailleurs il y a peu de chance que je le sois. Je désire seulement écrire, aujourd'hui, ce qui me tient à coeur.

Un sujet très à la mode est de parler des enfants précoces ou surdoués. Ce sont un peu des bêtes de foire participant à la valorisation de leurs parents, en règle générale. De nombreux reportages sont diffusés afin de montrer leurs talents ou leurs difficultés à s'intégrer dans la société. Mais l'on ne parle pas des adultes. Pourquoi ?

Déjà, un adulte, c'est moins "chou"... moins touchant qu'un enfant et donc moins porteur médiatiquement. Ensuite, le terme souvent utilisé est enfant " intellectuellement précoce". Ceci implique que l'enfant sera intellectuellement rattrapé à un moment ou à un autre. C'est donc porteur d'espoir pour ceux qui n'ont pas eu la "chance" d'être précoce.

Pas de chance pour moi, j'ai été un enfant "intellectuellement précoce". Cependant, aujourd'hui je suis un adulte de trente ans, et je n'ai pas le sentiment d'avoir été rattrapé.

Quelle prétention de ma part que de me croire supérieurement intelligent, n'est-ce pas ? Pourtant, aussi étonnant que cela puisse paraître, la dernière personne à se penser comme tel est la personne concernée. Pour moi, il s'agit plutôt d'un constat qu'il m'a fallu admettre au fil du temps, malgré les tests psychologiques. Je prends donc cela comme un fait, et je l'accepte depuis quelques années seulement.

Dans ce message, je ne veux pas m'étendre sur les problèmes ou joies apportés par cette situation lors de mon enfance. J'ai seulement envie de parler de l'âge adulte. Je souhaite parler de mon expérience actuelle.

Etre adulte, intégré socialement et professionnellement, change la donne. Les situations sont parfois même cocasses. Lorsque l'on est enfant ou même étudiant, réussir scolairement mieux que les autres (je parle de la scolarité car comme la profession c'est un référant majeur de notre société) peut-être nuancé par un moyen très simple : "il travaille plus que les autres". Et croyez-moi, se cacher derrière cela est une facilité utilisée aussi bien par les autres que par l'enfant précoce. Pourquoi se justifier ?

Mais lorsque l'on est salarié dans une entreprise, votre travail se fait en direct. Votre collègue, expérimenté, vous explique quelque chose dans la matinée. Il vous demande de bien écouter car c'est très compliqué, d'ailleurs il fait cela depuis deux ans et commence seulement à comprendre le fonctionnement. Seulement, dans l'après-midi, passant aux travaux pratiques, vous terminez ce que vous aviez à faire ainsi que ce que votre collègue avait à faire. Imaginez l'échange de regard avec ce collègue qui peut résulter de cette situation.

Bref, une fois sorti du système scolaire, on se dit que ça y est, on est plus "précoce". On a enfin été rattrapé et c'est tant mieux ! Mais pas de chance, c'est reparti pour un tour, dont, d'un seul coup, on ne voit pas le bout.

Ensuite, je m'imagine dire à ma petite amie :

"Ma chérie, en ce moment ça ne va pas, je suis déprimé...

_ Oh... Pourquoi donc mon poussin ?

_ Parce que je suis trop intelligent bouhouhou......."

Situation étrange, non ?

Bon... tout cela n'est pas bien grave me direz-vous. Cela vaut mieux que de nombreux autres problèmes. C'est vrai, je l'avoue. Si ce n'est ce grand sentiment de solitude, d'être seul au milieu d'un tourbillon de vide noir. Cette impression d'insatisfaction continuelle. Comme si une dépression latente se trouvait continuellement au-dessus de sa tête. Le sentiment d'une impuissance et d'incompréhension totale.

Comme pas mal de gens, pourrait-on me rétorquer.

Oui, mais chacun ne cherche-t-il pas, justement, à libérer ses angoisses ? Moi, j'ai la chance de savoir d'où elles proviennent en majorité. Alors j'extériorise...

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Commentaires
A
Je suis avec quelqu'un d'extrèmement intelligent, et pourtant nous n'avons pas du tout la même vision de la vie, même si nous partageons certaines valeurs "de fond".<br /> J'ai été détectée précoce très tôt. Ma mère m'a fait passer trois classes. J'ai eu la chance d'arriver à faire des études poussées, malgré quelques difficultés en 1ere -Terminale et dans ma dernière année d'école d'ingénieur. Je n'ai jamais eu des résultats brillants, à vrai dire. Toujours dans la moyenne, entre 10 et 12, sauf en langues, où le challenge était de rester la première de la classe. :)<br /> <br /> Mais les pires difficultés restent l'adaptation sociale.<br /> <br /> J'ai lu sur un blog : "se fondre dans la masse ... ne pas se faire remarquer ... ou faire le clown et auto-dérisionner à l'extrême pour faire rire avant d'être moquée ..." <br /> Un humour pas toujours compris, un esprit qui court, et pourtant, une douleur toujours présente, une phrase que je me dis depuis toujours (au moins depuis mes 8 ans): "Je suis intelligente mais je n'ai pas l'intelligence de vivre". Je pense que beaucoup comprendront où je veux en venir ...<br /> <br /> L'essentiel: se faire accepter par les autres. Et en même temps, être soi-même. Ce sont ces deux forces qui sont intrinsèquement opposées, dont on ne peut se défaire, qui nous déchirent en permanence. <br /> <br /> Et voilà : dans le milieu professionnel, je me dis que je ne fais jamais assez bien, que leur façon de raisonner est bien étrange et qu'humainement, c'est plus qu'injuste, et que la conversation de mes collègues est d'une bassesse et d'une morosité sans nom. Dès qu'on essaie de sortir du cadre, il n'y a plus personne. Et puis la peur est toujours là. Etre paralysé à l'idée de décrocher le téléphone, je l'ai expérimenté maintes fois. Tant de gens (y compris nos parents) confondent la peur avec la fainéantise.<br /> Et tous ces gens qui restent dans une entreprise qui ne leur conviennent pas, qui n'utilisent pas leur potentiel... ça me tue. Toutes ces incohérences où l'apparence est le maître-mot et l'économie (je travaille dans la logistique) une valeur et l'humain, une variable d'ajustement.<br /> <br /> <br /> J'ai compris que je n'étais pas adaptée au milieu professionnel traditionnel. J'ai besoin de créer, de m'entourer de belles choses. Je ne supporte plus le bruit, les gens qui se battent. Et le pire, c'est que je deviens intolérante, de plus en plus intolérante envers les intolérants, envers cette masse qui ne cesse de ne pas me comprendre. Je ne dis plus rien, de peur de me faire rabrouer. Je garde mes croyances et mon échec pour moi.<br /> <br /> Je renie mes propres valeurs, et je deviens comme eux, tout ce que je déteste. C'est fou, ce paradoxe, non?<br /> <br /> <br /> L'année prochaine, je vais lancer ma propre activité. Espérons que (autre cas des enfants précoces) j'arriverai à ne plus procrastiner et à me dire que j'ai le droit de penser différemment, de faire différemment, de me vendre, différemment. Espérons que je n'aie plus peur de l'échec. Espérons que je change, à coup de thérapies, de livres bien pensants, de témoignages que nous sommes les seuls à comprendre.<br /> <br /> Pour tous ceux qui veulent parler de leur expérience, n'hésitez pas à m'écrire.<br /> (douance: quelle est ta région?)<br /> <br /> meli . amaterasu (at) hotmail .fr<br /> <br /> Bon courage à tous, que la résilience soit avec vous.<br /> <br /> (#) <br /> <br /> Ama
D
Bonjour,<br /> <br /> Je suis comme vous tous et j'aimerais pouvoir communiquer ou rencontrer certains d'entre vous s'ils sont proches de ma région ; je trouve vraiment dommage qu'en dehors des quelques associations on ne puisse se rencontrer pour rompre cette solitude, étrangeté aux autres et parfois à soi-même. Je suis mariée et j'ai un enfant de presque trois ans, très précoce lui aussi. Voilà...
T
je ne comprends pas du tout ce qui m arrive je suis soulage apres toutes ces annee de reflexion sur moi meme . c meme plutot dingue mais maintenant que je sais j en veux enormement a mes parents qui n ont pas su reagir .... bref je suis perdu mes pensee envahissent mon esprit . quand je lis les commentaire sa me rend triste de savoir que je ne suis pas seul j ai vecu dans la frustation , j ai voulu etre comme tout le monde et je dois meme dire que aujourdhui je me fonds super bien dans la masse . je me rends compte que je me suis renie pour etre quelqu un que je ne serai jamais . Apres une scolarite desastreuse je suis rentre a l armee a bah c sur labas j etais une etoile lol surtout que je suis sportif j ai fait 3 ans je suis parti , impossible pour moi de reste. j ai enchainer les boulots et quand j arrivais a mon top niveau (j etais capable de bosser pour 3 )je fuyais je pense maintenant que c etai la pression d etre toujours au top sans <br /> arret j avais peur de la faute!!! .<br /> Mais maintenant que je sais je fais quoi?!!!<br /> C est un fardeau mais j accepte la difference si elle peut nous faire avancer sinon a quoi bon !!!!
F
Tu as raison il ne faut pas avoir un esprit de vengence ou de colere enver les perssone qui n ont pas le meme fonctionement que moi il ne sen rende pas compte <br /> Il faudrai plutot les aider car c aussi a cause de tout c comportement qui nous desumanise que nous vivon une situation aussi dificile que ce soie au niveau de l adaptation social et du moral <br /> Rejeter tous ce qui et mauvai et garder que le bon <br /> Si tout le monde reagirai comme sa notre probleme n en serai plus vraiment un <br /> Et c certainement pas en ce vengen ou en ayan de la colere que sa s arengera donc oui je te le redi tu as totalement raison
F
Merci de ton soutien <br /> Mais je c maintant qui je suis <br /> Je suis tres loin d etre malade <br /> Je ne donerai pas les resulta car la seul chose qui m importe c de savoir enfin qui je suis <br /> Merci encore et bon courage a toi aussi dans ce monde
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